Growth, public investment and corruption with failing institutions

David de la Croix, CORE, Université Catholique de Louvain
Clara Delavallade, Centre d'Économie de la Sorbonne


Résumé. Nous examinons un des canaux par lesquels la corruption freine la croissance : la distorsion de l'investissement public en faveur de certains types de dépenses pour lesquels la recherche de rente est plus aisée et plus facilement dissimulée. Pour étudier cette distorsion, nous proposons un modèle où les électeurs choisissent la composition des dépenses publiques sous une contrainte d'incitation qui reflète le choix des ménages entre activité productive et recherche de rente. A l'équilibre, l'intensité de la corruption et la structure de l'investissement public sont déterminés par la technologie de corruption et la distribution du pouvoir politique. Parmi différents régimes, le modèle montre qu'il peut y avoir un scénario de distorsion sans corruption où il n'y a pas encore de corruption réelle mais la possibilité de corruption affecte la distribution de l'investissement freinant ainsi la croissance. Nous testons les implications du modèle pour un ensemble de pays en estimant un système d'équations à variables instrumentables. Les pays en développement investissement d'autant plus dans le logement et le capital physique par rapport à l'éducation et à la santé que leur technologie de corruption rend la corruption aisée. L'inverse est vrai pour les pays développés.

Abstract. Corruption is thought to prevent poor countries from catching up with richer ones. We analyze one channel through which corruption hampers growth : public investment can be distorted in favor of specific types of spending for which rent-seeking is easier and better concealed. To study this distorsion, we propose a dynamic model where households vote for the composition of public spending, subject to an incentive constraint reflecting individuals' choice between productive activity and rent-seeking. In equilibrium, the structure of public investment is determined by the predatory technology and the distribution of political power. Among different regimes, the model shows a possible scenario of distortion without corruption in which there is no effective corruption but the possibility of corruption still distorts the allocation of public investment. We test the implications of the model on a set of countries using a two-stage least squares estimation. We find that developing countries with high predatory technology invest more in housing and physical capital in comparison with health and education. The reverse is true for developed countries.
Keywords : Public investment, corruption, political power.

JEL Classification : O41, H50, D73.