Health Effects and Optimal Environmental Taxes in Welfare State Countries
Résumé.
Les études consacrées à l'hypothèse de double dividende sont traditionnellement menées en équilibre
général afin de mettre en évidence les effets d'interaction fiscale entre la taxe
environnementale et les taxes pré-existantes. Pour la plupart, elles concluent que
ces effets d'interaction (négatifs) annulent l'effet (positif) de recyclage de revenu
fiscal environnemental, c'est à dire qu'une réforme fiscale environnementale accroît
le coût social global du système fiscal, conduisant ainsi au rejet de l'hypothèse de
double dividende. En conséquence, le taux optimal de taxation de la pollution est
égal au ratio du taux Pigouvien (dommages marginaux) sur le coût marginal des fonds
publics. Cet article revient sur ces conclusions en soulignant les effets positifs
sur la santé et l'offre de travail des ménages que l'on peut vraisemblablement
attendre de l'élaboration d'une fiscalité environnementale. En intégrant l'existence
d'un système de protection sociale dans un modèle d'équilibre général classique, cet
article montre que le taux de taxe optimale est supérieur à celui traditionnellement
mis en évidence.
Abstract.
Most studies on the green tax reform issue point out that environmental taxes exacerbate
pre-existing tax distortions, thereby increasing the welfare costs associated with the overall tax
code. As a result, the optimal environmental tax should lie below the Pigovian level (or marginal
social damages). This article challenges this finding by arguing that health benefits from reduced
pollution may sufficiently affect labor supply to create benefit-side tax interactions which, in
turn, may be of the same magnitude as cost-side ones. Using a simple general equilibrium model that
assumes the existence of a social security system, this paper shows that the optimal environmental
tax rate could be greater than traditionally thought.
JEL Classification :
D60, H21, H23, I18, J22, Q28.
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