Do banking crises enhance efficiency ? A case study of 1994 Turkish and Indonesian Crises

Julien Reynaud, TEAM
Rofikoh Rokhim


Résumé. Cet article a pour objectif de mettre en relation les concepts d'efficacité et de crise bancaire. Cette mise en parallèle trouve sa justification dans la théorie des cycles économiques selon laquelle une crise est le point de retournement à partir duquel l'économie retrouve une phase de croissance. Théoriquement, les crises bancaires sont censées éliminer les mauvaises banques et de fait permettre au système de fonctionner de manière plus efficace après la crise. Dès lors, si l'efficacité de l'industrie bancaire joue un rôle dans l'apparition de problèmes bancaires, la période d'après crise devrait s'accompagner d'une amélioration de l'efficacité des banques. Nous testons cette hypothèse sur les crises bancaires turque de 1994 et indonésienne de 1997 en utilisant la méthode des frontières stochastiques. Nous trouvons que l'efficacité ne s'améliore pas après la crise, au contraire les banques semblent plus inefficaces.
Mots clés : Crise bancaire, efficacité, Indonésie, Turquie.

Abstract. Drawing together the concepts of inefficiency and banking crisis is directly inspired by business cycles theory where a crisis is the turning point from which the market/economy is recovering. If inefficiency plays a role in the occurrence of banking crisis, the post-crisis period should be the time for recovering efficiency. Moreover, traditional banking theory predicts that the crisis should eliminate bad banks from the system, leading to a more efficient banking sector. We tested this hypothesis on the 1994 Turkish and 1997 Indonesian banking crises using stochastic cost frontier analysis. Our results show an interesting pattern, opposed to what theory predicts : we find that inefficiency increase after the crises in both banking sectors.
Keywords : Banking crisis, efficiency, Indonesia, Turkey.

JEL Classification : G14, G21, G28, G34.