Hiring Discrimination : A Field Experiment in the French Financial Sector
Résumé.
A l'aide d'un test d'accès aux entretiens d'embauche, conduit dans le secteur financier français entre janvier et mars 2002,
nous examinons si le différentiel d'accès aux entretiens d'embauche entre les hommes et les femmes est lié à un signal différent
en terme de productivité espéré ou aux préférences discriminatoires des recruteurs. Nous avons envoyé les candidatures de trois
couples de candidats, en réponse aux mêmes offres d'emploi dans les mêmes firmes. Au sein de chaque couple, la seule
caractéristique distinctive apparaissant sur les candidatures est le genre des candidats. Ainsi, nous comparons l'effet sur le
différentiel d'accès aux entretiens entre les genres d'une probabilité de maternité élevée (1) ; d'une lourde charge familiale
(3 enfants) (2) ; d'une faible probabilité de maternité associée à une absence de charge familiale (3). Nous trouvons une
discrimination significative en défaveur des femmes qui ont une probabilité de maternité élevée, pour les postes
d'administratifs qualifiés. Pour les autres profils de postes et pour les autres couples de candidats, le différentiel d'accès
aux entretiens d'embauche n'est pas significatif. Nous en déduisons que l'accès des femmes aux postes les plus qualifiés (donc
les plus rémunérateurs) pâtit plus de leur probabilité de maternité (et des interruptions de carrières induites, qui sont
anticipées par les recruteurs) que de leur charge familiale proprement dite. Ainsi, une discrimination statistique, fondée sur
les interruptions de carrière anticipées par les recruteurs, existe sur le marché du travail français. Une politique économique
appropriée, visant à réduire le coût des congés maternité pour les firmes, permettrait de la corriger.
Abstract.
Using correspondence testing, we investigate whether gender access gap in job interviews is due to different
effects of present or future family responsibilities on expected productivity of male and female job
applicants or if it is due to a taste for discrimination. We have sent job applications of three pairs of
candidates to the same job advertisements in the French financial sector. Using three pairs of applicants, we
compare the effect on the gender access gap to job interviews of a high probability of maternity/paternity
(1) ; high family responsibilities (2) ; neither risk of maternity or family responsibility (3). Within each
pair, the applicants' characteristics are similar except for their gender. We find significant discrimination
against women with a high probability of maternity for highly qualified administrative jobs. In the other
cases, unequal treatment between genders is not significant. So, controling for female probability of
maternity, we find no significant unequal treatment between genders. We conclude that female employment suffers more from their
probability of maternity (and their anticipated career interruptions) than family responsibilities alone. So, statistical
discrimination due to female probability of maternity exists on the French labor market. An appropriate economic policy may correct
it by reducing firms' cost due to maternity leave.
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