Pension Reform, Assets Returns and Wealth Distribution

Falilou Fall, EUREQua


Résumé. Il est généralement admis dans les modèles à générations imbriquées que le système de retraite par répartition entraine une moindre accumulation du capital et un taux d'intérêt plus faible, mais réduit plus les inégalités. En prenant en compte l'existence de différents rendements d'actifs dans l'économie et l'inégale accès à ces rendements, on montre qu'un PAYG système de retraite génère un taux d'intérêt plus élevé et plus d'inégalité de richesse. En utilisant la technologie de Matsuyama (2000) qui génère de l'inégalité endogène, nous représentons le comportement d'épargne et de legs des agents dans un modèle à générations imbriquées. Ceci permet de caractériser le choix optimal d'investissement des agents entre deux actifs en fonction de leur dotation initiale, et un seuil de richesse unique fonction du taux d'intérêt d'équilibre. Ce seuil de richesse divise la population en deux catégories : les riches emprunteurs et les pauvres prêteurs. Dans ce contexte, augmenter la taille du système de retraite augmente les inégalités dans l'économie. En effet, il augmente le nombre d'agents contraints et baisse le taux d'intérêt. Plus la distribution initiale est égalitaire, plus ces effets sont amplifiés. Puisque le taux d'intérêt est le taux prêteur des agents pauvres contraints, ils sont les perdants de la réforme alors que les riches gagnent de la réforme car la baisse du taux d'intérêt augmente le rendement net de leur actif. Les agents riches non contraints bénéficient ainsi de la réforme au dépend des agents pauvres contraints.
Mots clés : Réforme des retraites, distribution de la richesse, taux d'intérêt, marchés imparfaits.

Abstract. In OLG framework, it is generally admitted that PAYG pension system generates a lower capital accumulation, a higher level of interest rate but is more inequality reducing. By taking into account different assets returns and unequal acces to them, we find that the PAYG pension system generates lower level of interest rate and increases wealth inequality. By using Matsuyama's (2000) technology that generates dynamic endogenous inequality, we represent the bequest and saving behavior of the agents in an OLG model. This allows us to characterize the optimal investment choice of agents across two assets as a function of their initial endowment and a unique inheritance threshold depending on the equilibrium interest rate. This inheritance threshold divides the population into two categories : the rich-borrowers and the poor-lenders. In this context, we find that, the effect of increasing the contribution rate to the pension system is to increase inequality. Indeed, it increases the number of constrained agents and decreases the equilibrium interest rate. More the initial wealth distribution is egalitarian, more these effects are amplified. As the interest rate is the lending rate of poor-constrained agents, they lose from the reform while unconstrained-rich agents benefit from the reform since the decrease of the interest rate increases the net return of their investment. Unconstrained-rich agents benefit from the reform at the expense of constrained-poor agents.
Keywords : Pension reform, inequality, incomplete markets, savings, wealth distribution.

JEL Classification : D31, D52, D91, H24, H55.