Propositions fiscales pour l'emploi
Résumé.
La persistance de taux de chômage élevés conduit à s'interroger sur la question du traitement fiscal des facteurs
de production. Les ressources productives matérielles sont en France et dans de très nombreux pays, assujetties à
une taxe légalement récupérable, la TVA, alors que les ressources humaines sont l'objet d'une parafiscalité
sociale non récupérable. La fiscalité de la production est donc discriminatoire. La "récupération" des
cotisations sociales patronales emprunte les voies traditionnelles de la répercussion de l'impôt. Elles sont
l'objet d'un "coin fiscal". La part de charges que l'entreprise pourra glisser dans son prix de vente
dépend des composantes du marché : degré de concurrence, élasticité de la demande, etc.... Questions qui ne se
posent pas en matière de TVA... à quelques rémanences près. La question qui est posée pour le futur est celle
d'une restauration de l'avantage comparatif réel du travail au travers des coûts qui lui sont associés,
compatible avec l'exigence constante de modernisation compétitive. Peut-être est-il temps d'envisager une
modification profonde de la logique de certains prélèvements obligatoires ?
Abstract.
The persistence of high rates of unemployment calls for a discussion of the tax treatment of
production factors. In France as in many other countries, material productive ressources are
subject to a legally recoverable tax, VAT, whereas unrecoverable obligatory social levies strike
human resources. Thus, production taxation is discriminating. "Recovery" of employers'
social security contributions proceeds in the traditional way of tax repercussion. They are
subject to a "tax wedge". The part of expenses that the enterprise will be able to
slide into its sales price, depends upon market components : level of competition, elasticity of
demand, a.s.o... These questions do not turn up with regard to VAT... but for a few remanences.
As for the future, the problem lies with the restoration of the real comparative advantage of
labour via its inherent cost, compatible with the constant exigence of competitive modernisation.
Isn't it time to reflect upon a profound modification of the logic of certain obligatory levies ?
|