![]()
The formation of social preferences : some lessons from psychology and biology
![]()
Résumé.
Nous dégageons les leçons qui peuvent être tirées des recherches consacrées, en psychologie, en psychologie sociale et en biologie, à
la "formation" des préférences sociales. Nous identifions les mécanismes fondamentaux par lesquels se déterminent les
préférences sociales en fonction du contexte des interactions sociales. A long terme, ce sont les mécanismes biologiques, la
transmission culturelle, l'apprentissage et la formation des capacités cognitives et émotionnelles. A court terme, les capacités qui
se sont formées sont mobilisées par l'individu pour construire ses propres préférences sociales en fonction du contexte. Un
développement complet des préférences sociales exige une conscience des ressemblances et des différences entre soi et les autres, qui
passe par une connaissance de soi et des autres. Trois processus cognitifs suffisent a générer une grande variété de préférences
sociales : l'identification de Soi a d'autres connus, la projection d'un Soi connu sur d'autres en partie inconnus, et la
catégorisation des autres d'après leur ressemblance a Soi. Ego ne peut se projeter que sur d'autres qui lui ressemblent. Plus il
parvient a s'identifier à un autre ou à se projeter sur lui, plus il sera généreux envers lui. Par conséquent, Ego trouvera plus
facile d'internaliser et de prévoir le comportement d'un en-groupe que d'un hors-groupe et préfèrera en général interagir avec l'un
qu'avec l'autre. Les principales motivations sociales sont de trois types : l'adhésion à des normes sociales de justice ou d'équité
qui engendre une réciprocité de comportements, une forme d'altruisme auto-centré qui conduit à favoriser son en-groupe, et des
pulsions sociales qui déclenchent une réaction émotionnelle immédiate à un évènement ressenti, comme faire du mal à celui qui a
enfreint la norme ou aider celui qui est dans le besoin.
Abstract.
The goal of this paper is to draw some lessons for economic theory from research in psychology, social psychology and, more
briefly, in biology, which purports to explain the "formation" of social preferences. We elicit the basic mechanisms
whereby a variety of social preferences are determined in a variety of social contexts. Biological mechanisms, cultural
transmission, learning, and the formation of cognitive and emotional capacities shape social preferences in the long or very long
run. In the short run, the built-in capacities are utilized by individuals to construct their own context-dependent social
preferences. The full development of social preferences requires consciousness of the individual's similarities and differences
with others, and therefore knowledge of self and others. A wide variety of context-dependent social preferences can be generated
by just three cognitive processes : identification of self with known others, projection of known self onto partially unknown
others, and categorization of others by similarity with self. The self can project onto similar others but is unable to do so
onto dissimilar others. The more can the self identify with, or project onto, an other the more generous she will be. Thus the
self will find it easier to internalize and predict the behavior of an in-group than an out-group and will generally like to
interact more with the former than with the latter. The main social motivations can be simply organized by reference to social
norms of justice of fairness that lead to reciprocal behavior, some kind of self-anchored altruism that provokes in-group
favoritism, and social drives which determine an immediate emotional response to an experienced event like hurting a norm's
violator or helping an other in need.
JEL Classification :
B40, D63, D64, D70, D80, Z13.
![]() |