Pricing-to-market and limited participation : a joint explanation to the exchange rate disconnect puzzle
Résumé.
L'extrême volatilité observée des taux de change depuis la fin du système de Bretton Woods, volatilité bien supérieure à celle des
fondamentaux macroéconomiques (produit, monnaie, taux d'intérêt, ...) constitue une énigme empirique qu'Obstfeld and Rogoff [1995] qualifient
ainsi d'"exchange rate disconnect puzzle". Deux explications concurrentes ont été récemment avancées par le courant de la nouvelle
macroéconomie internationale, basées sur le rôle des frictions sur le marché des biens ou sur l'importance des rigidités sur le marché du
crédit. Ce papier va plus loin en s'interrogeant sur la complémentarité des deux types de frictions dans l'explication de la volatilité des
changes. Il montre ainsi que rigidités sur le marché des biens et sur le marché du crédit sont deux mécanismes complémentaires qui
concourrent à rationaliser les mouvements des taux de change. Je développe un modèle d'équilibre général à deux pays, caractérisé par de la
discrimination de prix au troisième degré et des imperfections sur le marché du crédit (participation limitée des ménages). Dans ce cadre,
les innovations monétaires suscitent de larges fluctuations des taux de change. Discrimination de prix et participation limitée sont deux
mécanismes complémentaires qui expliquent une part importante de l'extrême variabilité observée des taux de change.
Abstract.
The extremely volatile behavior of exchange rates since 1973 is so called the exchange rate disconnect puzzle in the
Obstfeld and Rogoff [1995]'s terminology. Recent international business cycle literature puts forward two types of
explanations based either on frictions in the goods market or in the credit market. The paper goes one step further. It
shows that both types of imperfections are complementary mechanisms that help rationalizing the exchange rates
fluctuations. In a two-country general equilibrium model with pricing-to-market and credit market rigidities, monetary
innovations are thus shown to account for a substantial part of the huge observed exchange rates movements.
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