Why is French equilibrium unemployment so high ? an estimation of the WS-PS model
Résumé.
Nous proposons une nouvelle estimation multivariée du modèle WS-PS sur données macro-économiques
françaises. Partant d'une présentation théorique des déterminants structurels de la formation des
salaires et des prix, nous estimons, à l'aide d'un VAR-ECM partiel, les relations entre le taux de
chômage, le coût réel du travail et ses déterminants sur la période 1970-1/1996-4. L'estimation
conduit à un niveau du chômage d'équilibre proche de son niveau effectif en fin de période. La montée
du chômage d'équilibre, de dix points en 25 ans, s'expliquerait essentiellement par celle des
prélèvements fiscaux et sociaux, par le ralentissement de la productivité du travail et par la
dégradation de la sécurité de l'emploi mesurée par le taux de sortie de l'emploi vers le chômage. Les
termes de l'échange, qui ont varié essentiellement sous l'influence des chocs pétroliers, et le
mésappariement entre qualifications offertes et demandées sur le marché du travail, n'expliqueraient
qu'une faible part de la montée du chômage d'équilibre. L'étude conduit en
outre à mettre en doute l'influence de nombreux autres déterminants : la moindre
dégressivité des prélèvements sociaux n'aurait pas eu d'influence sur la
montée du chômage d'équilibre, et il en irait de même de la hausse du taux de
remplacement, de la réduction de la durée du travail, de la hausse du Smic et de celle des
taux d'intérêt réels (qui n'auraient pas eu d'influence directe en dehors de leurs
effets sur la productivité du travail).
Abstract.
We propose a new multivariate estimation of the WS-PS model on French macroeconomic data.
Starting from a theoretical presentation of structural determinants of wage and price
setting, we have estimated using a conditional VAR-ECM model, the relationships between
unemployment rate, real labour cost and its determinants over the 1970-1/1996-4 period.
The estimation leads to a rate of equilibrium unemployment nearing its effective level at
the end of the period. The rise in equilibrium unemployment, by 10 points in 25 years,
would be accounted for essentially by the rise of tax and social deductions, the slow down
of labour productivity and by deterioration of job security assessed by the downsizing
rate. The terms of exchange which have essentially varied under the impact of oil crises
and distortion between proposed and required qualifications on labour market, would only
account for a slight part of the rise of equilibrium unemployment. This study moreover
leads to questioning the influence of numerous other determinants : the lesser
digressiveness of social deductions wouldn't have had any impact on the increase of
equilibrium unemployment and it would be the same for replacement rate, working hour
reduction, the Smic increase and the real interest rates (which wouldn't have had a direct
impact except their effects on labour productivity).
|