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Une approche dynamique synthétique du taux de change réel d'équilibre de long terme
euro/dollar
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Résumé.
Afin d'identifier les principaux déterminants tendanciels du taux de change réel (TCR)
euro/dollar, cet article développe puis estime un modèle théorique synthétique de TCR d'équilibre
de long terme, combinant les approches NATREX et BEER. La zone euro est assimilée à ses trois
principaux pays que sont l'Allemagne, la France et l'Italie. Il ressort des analyses théoriques et
empiriques menées que le taux d'épargne et le progres technique relatifs exercent un effet
significativement positif à long terme sur le TCR euro/dollar. A moyen terme, un différentiel de
taux d'intérêt réels entre les deux zones, par exemple lié à des positions différentes dans le
cycle économique, joue également un rôle. Bien que son niveau d'équilibre se soit redressé au
vours des années 1990 (+ 10% environ), en raison à la fois de l'accélération du progrès technique
et du redressement de grande ampleur de l'épargne publique constatés aux Etats-Unis, le dollar
aurait été surévalué d'environ 25% à l'automne 2000, par rapport à un niveau d'équilibre d'environ
1,15 dollar par euro.
Abstract.
In order to investigate the main determinants of the long run behavior of the euro/dollar real
exchange rate (RER), this article develops and estimates a synthétic theoretical model of
equilibrium RER, which combines both NATREX and BEER approaches. The euro arera is supposed to
consist of its three main countries, namely Germany, France and Italy. The theoretical and
empirical analyses conducted show that relative savings rates and relative technical progress
contribute significantly and positively to the long run euro/dollar RER. In the medium run,
real long term interest rates spreads also play a significant role, which tends to vanish over
time, as real rates in the US and the euro area converge. Although its equilibrium level has
appreciated in the course of the 1990s (by around 10%), as a result of the acceleration in
technical progress and the impressive rise in public savings that occured in the US, the dollar
seems to have been overvalued by around 25% in the fall of 2000, compared with an equilibrium
level of about 1,15 dollar per euro.
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