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Do firms really share rents with their workers ?
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Résumé.
Nous utilisons des données longitudinales appareillées employeur-employé pour évaluer des
explications alternatives à l'hypothèse que les entreprises avec plus de rentes dans leur
marché de produit les partagent avec leurs employés sous forme d'un salaire plus élevé. Après
avoir démontré le fait stylisé nous trouvons que ni les explications statistiques principales
(erreur de mesure et effets de groupe) ni les chocs sectoriels ne semblent être les
responsables de cette corrélation. Les alternatives statistique-économique (endogénéité des
profits, biais de variables omises pour les caractéristiques productives individuelles) ont
légèrement plus de succès, dans la mesure que l'instrumentation réduit la significativité des
profits par travailleur en France à 89 % (via une augmentation de l'écart type). Le modèle le
plus complet, avec de l'hétérogénéité inobservée du côté de l'employeur et de l'employé,
variables instrumentales, et un ensemble complet de variables de contrôle pour les observables
individuelles et chocs sectoriels rend le coefficient non-significatif pour la France et réduit
le significativité pour la Norvège. Ce résultat est cohérent avec les négociations collectives
à plusieurs niveaux en Norvège et la présence d'une force de main-d'oeuvre plus mobile en
France, mais une explication en termes de manque de degrés de liberté n'est pas à exclure.
Abstract.
We use matched firm -worker panel data from France and Norway to consider observationally
equivalent alternatives to the hypothesis that firms share product market rents with their
workers in the form of higher wages. After documenting the main stylized fact, we find that
neither the main statistical explanations (group effects in residuals and measurement error)
nor sectoral shocks seem to be responsible for the observed correlation. Statistical economic
explanations (endogeneity of profits, omitted variable biases in terms of individual
productive characteristics) are slightly more successful, as instrumentation reduces the
significance level in France to 89 % (via increase in the stardard error of the estimate). The
most complete model, with unobserved heterogeneity in both time-invariant firm compensation
policy and time-invariant individual characteristics, instrumental variables and a complete
set of controls for worker observables and sectoral shocks renders the coefficient
insignificant for France and weakens its significance for Norway. This result is coherent with
the multi-level bargaining structure found in Norway and the presence of a more mobile labor
force in France, although it may also be due to insufficient degrees of freedom.
JEL Classification :
J31, C23.
![]() *Norwegian School of Economics and Business Administration, Department of Economics, Helleveien 30, N-5035 Bergen, Norway. ![]() |