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Worker displacement in France
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Résumé.
Dans ce papier, nous examinons l'impact des licenciements pour raison économique en France. Compte tenu
de nos contraintes statistiques, ces licenciements sont ici définis comme fins de relation d'emploi
stable survenant après une fermeture d'entreprise. Nos résultats montrent qu'une fraction importante des
travailleurs licenciés retrouve un nouvel emploi sans interruption de carrière et que les épisodes de
non-emploi qui suivent un licenciement collectif sont plus courts que ceux qui font suite à des
séparations pour d'autres raisons. Nous trouvons également que l'impact d'un licenciement sur le salaire
dépend beaucoup de la façon dont on mesure ce salaire. En effet, peu de travailleurs soumis à un
licenciement collectif réussissent à travailler 360 jours par an au cours des années suivant ce
licenciement. Les salaires des travailleurs licenciés qui retrouvent un emploi rapidement sont très
différents de ceux des autres travailleurs. Ainsi, les hommes licenciés perçoivent un salaire inférieur
de 28 pour cent aux salaires des hommes qui n'ont pas connu d'interruption de carrière. Pour les femmes,
cette différence est de 47 pour cent. Pourtant, cette perte de revenu est due presque entièrement au fait
que ces individus travaillent moins de jours dans l'année, car le manque à gagner en salaire quotidien ne
baisse que de 4 pour cent pour les hommes licenciés, même si elle est de 20 pour cent pour les
femmes licenciées.
Abstract.
In this paper, we consider the impact of displacement (defined as separation from a stable job due to
firm closure) on workers in France. We find that a large share of displaced workers find new jobs without
experiencing any interruption in their employment histories and that falling into nonemployment seems to
be a more transitory phenomenon for displaced workers than other separators. We find that the estimated
effects of displacement on earnings in France is very sensitive to the measure of earnings used, as there
seems to be a lot of part-year working that takes place in the years surrounding a displacement or other
separation. Earnings changes for displaced workers in France seem to reflect a major difference between
those who find new jobs quickly and those who do not. There is an annual earnings penalty of an
additional 28 percent (relative to continuously employed workers) for those men who do not find new jobs
in the year following their displacement, and this penalty is 47 percent for displaced women. However,
this annual earnings penalty seems driven largely by people working fewer days per year, as the slow job
finding penalty on average daily earnings is only 4 percent for displaced men and 20 percent for
displaced women.
JEL Classification :
J22, J23, J31, J63, J64, J68.
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